Politique Le député Eymeric Brehier, corapporteur de la loi de la refondation de l’école, était en visite à Dax
Alors que le projet de loi est quasi définitif et doit passer en seconde lecture au Sénat d’ici à la fin du mois, le député Eymeric Brehier est venu à Dax, lundi soir, rendre compte de la loi de la refondation des rythmes scolaires (1). « Nous répondons aux fédérations socialistes pour aller à la rencontre du peuple de gauche et expliquer notre travail sur un thème qui est au cœur de l’identité socialiste. À savoir, comment faire pour lutter contre la reproduction des inégalités sociales ? Pour cela il y a l’école de la République ».
Dans cette loi, le député, qui travaille dessus depuis juillet dernier, veut voir une « rupture fondamentale avec les dix dernières années ». « Et depuis quarante ans, la priorité était toujours donnée au second cycle. Cette fois-ci, elle est mise sur le primaire car les inégalités se cristallisent dans les premières années. On souhaite diviser par deux le nombre de ceux qui sortent du système scolaire. » Aux côtés de la sénatrice Dany Michel et de Renaud Lagrave, Eymeric Brehier liste les mesures pour y parvenir : « Scolarisation des moins de 3 ans (12 % aujourd’hui sont seulement scolarisés), la recréation des Rased et le rééquilibrage géographique avec la création de postes. » Dans les Landes, ils seront 21 enseignants de plus dès la rentrée.
Même si la question des rythmes scolaires ne figure pas dans cette loi, Eymeric Brehier et Renaud Lagrave, premier fédéral landais, soulignent la forte participation des Landes où 72 % des communes vont se plier au nouveau dispositif alors que le chiffre est inversé dans toute la France. « Nous avons eu un peu de retard à l’allumage, précise le député de Seine-et-Marne. Il se passe finalement deux ans et demi avant que les créations de postes soient activées alors que nous parlons de cette réforme depuis deux ans et demi. Je comprends que le corps enseignant se crispe. Le paysage syndical est compliqué aussi. Dans les Landes, il y a une spécificité car la volonté politique est plus forte que dans les autres territoires. »
(1) Dans le cadre de l’Atelier du changement sur la loi de refondation de l’école.