Banque de dépôt ou d’affaires ?
partisocialiste
Publié par cedric - le 05/06/2013

Dans le cadre de ses ateliers, le PS accueillait hier soir la députée Valérie Rabault.

En préparant ce premier atelier du changement il y a quelques mois, la fédération du Parti socialiste ne pensait sans doute pas être aussi proche de l’actualité. C’est en effet mercredi que la loi sur la séparation des banques de dépôt et des banques d’affaires sera soumise au vote des députés. Hier soir, la députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, membre de la commission des finances, est venu échanger à Mont-de-Marsan avec les militants et sympathisants socialistes sur ce thème.

« En France, les entreprises restent financées par les banques, alors qu’aux États-Unis par exemple, le financement se fait en majorité sur les marchés financiers. On demande qu’au-delà d’un certain seuil, les activités de financement soient mises dans la filiale. Les Allemands, notamment, sont dans la même réflexion. Il faut cesser ce principe qui consiste à financer des activités de spéculation par de l’argent public. »

Suivis par l’Europe

La députée précise les modalités de la loi : « On demande aux banques d’écrire leur testament, c’est-à-dire : en cas de crise, qu’est-ce que vous lâchez, qu’est-ce que vous sauvez ? Nous, on souhaite que ce soit le dépôt. On demande également que les commissions d’intervention soient plafonnées pour tout le monde et, pour lutter contre les fraudes, on souhaite que toutes les banques publient leur chiffre d’affaires, leur résultat et le nombre de leurs salariés. On est suivi par le Parlement européen qui rajoute cette dernière idée dans son règlement. »

Pour Renaud Lagrave, premier secrétaire fédéral du PS, ces ateliers sont la traduction de « la volonté de faire connaître ce qui a été fait depuis un an par le gouvernement et le confronter avec le sentiment des acteurs qui sont sur le terrain. Ce sujet des banques de dépôt et banques d’affaires touche tous les Français. Que font les banques de leur argent ? Les gens doivent aussi être acteurs sur ce sujet. » Henri Emmanuelli, au conseil de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations, était évidemment présent aux débats.

Banque de dépôt ou d’affaires ?