« Les Indiens ont résisté »
Publié par cedric - le 18/06/2007
PARTI SOCIALISTE. Alors qu’une centaine de militants fêtait hier soir, à Mont-de-Marsan, la victoire, Renaud Lagrave, le premier fédéral, a décoché ses premières flèches à destination de l’UMP

:Jefferson Desport



Quel contraste avec la semaine dernière ! Alors que les militants socialistes craignaient une nouvelle fois de manger leur chapeau et leurs chaussettes, tous les pronostics ont été déjoués. La vague bleue a été ébranlée, les trois députés socialistes des Landes reconduits haut la main, le tout doublé d’une percée « exceptionnelle » de Jean-Pierre Dufau à Dax, le bastion UMP de Jacques Forté : forcément, hier soir, il y avait de la joie, et bien plus encore, à la Fédération départementale du Parti socialiste à Mont-de-Marsan, où une centaine de sympathisants et militants se sont retrouvés autour d’un Renaud Lagrave heureux : « Ce n’est pas ma plus belle soirée électorale, tempère le premier fédéral. La plus belle ce sera quand on aura pris le pouvoir, mais quand même, c’est très bon. On passe trois députés sur trois. C’est le résultat d’une intense campagne. » Mais surtout, alors que chacun commentait les résultats de la soirée devant les deux écrans de télévision de la fédé, Renaud Lagrave décochait ses premières flèches à destination de l’UMP : « Les Indiens ont résisté. L’UMP s’est trompée de campagne, elle a joué les cantonales avant l’heure en multipliant les mensonges, sur le système Emmanuelli, le prix de l’eau, les maisons de retraite? Mais, on s’en souviendra, maintenant on va répondre, et ils ne vont pas avoir affaire à des ingrats? »


Et Juppé ? À ses côtés Sabah Bakkali, la présidente des MJS, estimait que ce vote constituait une vraie respiration pour les jeunes. « Cet entre-deux-tours a été compliqué pour eux, car il y avait les examens. Mais pour les jeunes, ces résultats vont leur redonner espoir. »
Pourtant, si tous dans la salle ne pensaient qu’à se congratuler, une information est très vite venue se mêler aux conversations : le sort d’Alain Juppé. « Pour que la soirée soit parfaite, il faudrait qu’il passe à la trappe », sourit un militant. Hier soir, il n’y avait pas de petits plaisirs.