:Lionel Niedzwiecki |
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Les socialistes ont bouclé, avant-hier soir, le premier round de la campagne des municipales et des cantonales. Les candidatures PS aux deux scrutins ont été ratifiées par la convention fédérale réunie à Tartas.
« Nous avons tenu le calendrier que nous nous étions fixé après le vote des militants, indique Renaud Lagrave, le premier secrétaire du PS landais. Les objectifs aussi ont été tenus, à commencer par les accords avec nos partenaires de la gauche. Nous soutiendrons des listes d’union dès le premier tour aux municipales. Des listes réunissant des personnalités de gauche, élargie à celles et ceux qui se retrouvent dans nos objectifs politiques et la stratégie d’union. S’agissant des cantonales, il y aura des primaires sur les cantons de Saint-Martin-de-Seignanx et Pouillon. La règle est connue pour le deuxième tour : ce sera le désistement républicain pour le candidat le mieux placé après le premier tour. »
Pour les municipales, trois critères ont été mis en avant lors de cette convention de ratification : l’union donc, mais aussi le respect du vote des militants et la prime au sortant. Des critères, qui ont posé problème à moment donné dans quatre communes.
Au nom des militants. Roquefort d’abord, où l’investiture par les militants du maire sortant Pierre Chanut a été contestée de l’intérieur, en particulier par Bernadette Duthil, qui envisage de conduire une liste dissidente. « Sur le déroulement du vote interne, le secrétaire de section m’a informé que tout s’était passé dans les règles, explique Renaud Lagrave. Dans ces conditions, il était logique de ratifier la candidature de Pierre Chanut. »
Même démarche à Tartas où la candidature de Jean-François Broquères a été validée au dépend de l’adjointe de Marcel Estivals, Claudine Darrambide.
À Parentis, la situation est plus complexe, puisque le maire et conseiller général sortant, Paul Grimberg, n’a pas été désigné par les militants pour conduire la liste aux municipales. « C’est un fait que nous avons pris en compte, poursuit le premier fédéral. Mais dans la mesure où le candidat désigné a démissionné du PS, notre choix s’est reporté sur le second, à savoir Paul Grimberg. Je souhaite maintenant qu’il rassemble la famille socialiste et au delà la gauche. Et j’attends qu’il envoie des signes clairs dans ce sens. »
Hontabat désavouée. Reste enfin le cas peut-être le plus douloureux à régler, celui de Saint-Martin-de-Seignanx. Dans le cadre de l’union avec les autres composantes de la gauche, la convention fédérale a décidé de soutenir la liste d’union conduite par le maire sortant, la radicale Christine Dardy. Comme on pouvait s’y attendre, la conseillère régionale PS Martine Hontabat n’a pas été suivie. Elle a néanmoins l’intention de conduire sa propre liste. Un acte de dissidence, qui pourrait être lourd de conséquences.
« L’article 11-19 de nos statuts est très clair, précise Renaud Lagrave. Les personnes, qui se présentent sur des listes non soutenues par le PS se mettent automatiquement en dehors du parti. C’est valable à Saint-Martin-de-Seignanx, comme à Tartas ou Roquefort. Ce principe a été approuvé lundi soir par la convention fédérale. »
Si elle persiste dans son intention, Martine Hontabat risque fort de se retrouver en marge du PS. À Saint-Martin de Seignanx, au bureau fédéral et au groupe socialiste de la Région. « Ce sera à Alain Rousset de prendre la décision, commente Renaud Lagrave. Mais je vois mal comment il pourrait faire autrement si Martine Hontabat mène une liste dissidente aux municipales. »