Vendredi soir à Mont-de-Marsan, la fédération socialiste des Landes organisait une réunion publique sur le thème des inégalités en France. Le thème intéresse à coup sûr et de fait la salle Lamarque-Cando n’avait pas assez de chaises pour accueillir tout le monde.
La première partie de la soirée a été consacrée à un exposé chiffré effectué par Noam Léandri, chargé d’études à l’Observatoire des inégalités. « La politique publique du moment est une politique antipauvres », explique-t-il. Il illustre son propos en mettant en opposition d’un côté, le bouclier fiscal et la quasi-disparition de l’impôt sur les successions et de l’autre, la franchise médicale et le projet de forfait pour l’aide juridictionnelle.
Alain Vidalies et Henri Emmanuelli ont largement commenté ce constat. Ils ont rappelé l’attachement du Parti socialiste à l’égalité non sans s’interroger sur « la mauvaise perception qu’en ont nos concitoyens ». Le président du Conseil général donne un exemple : « Il est curieux de constater que 70 % des personnes de plus de 70 ans ont voté pour Sarkozy. Sa politique est en leur défaveur alors que nous avions mis en place l’Aide personnalisée à l’autonomie. Et qu’on ne vienne pas me dire qu’on l’a mal expliqué. Au Conseil général, on enregistre 16 % de demandes supplémentaires tous les ans. C’est bien la preuve que les gens sont au courant. » D’une façon générale, pour Henri Emmanuelli, « une politique sociale plus juste n’est pas synonyme d’inefficacité ».
« Les inégalités ne sont pas nécessaires à la bonne marche de notre pays et au progrès. On essaie de nous bourrer la tête avec ça mais c’est absolument faux. Si elle était redressée par une politique fiscale juste, l’économie de marché ne ferait pas croître les inégalités », tempête le député de la 3e circonscription