N’ayant pas le temps matériel de mettre en ligne toutes nos interventions au Conseil Municipal de Lundi dernier, je prendrai quelques heures ce week end pour rétablir quelques vérités sur les finances de la Ville, mais aussi sur les insinuations nauséabondes du préposé aux finances.
Je persiste et je signe, si il y avait eu le moindre problème, la Chambre Régionale des Comptes (que mr finances confond avec la cour des comptes…) ou le contrôle de légalité (l’Etat) aurait signalé les fameux arrangements. Au cas où les montois n’auraient pas compris, il s’agit de tenter de masquer une décision lourde de conséquences, à savoir le paiement des locations de salles et de matériels, qui étaient jusque là gratuits…voilà les fameuses recettes de mr finances…le portefeuille des montois…
articles parus dans Sud Ouest
CONSEIL MUNICIPAL. –Comme attendu, l’opposition a voté contre le budget primitif proposé par la majorité. Un budget que le maire qualifie « de transition »
Un budget, deux conceptions
:Jean-François Renaut |
C’est parti plutôt tranquillement et très courtoisement. Et puis quand l’examen du budget primitif est arrivé, le climat s’est tendu et les clivages ont réapparu.
Geneviève Darrieussecq avait, en préambule, livré les grandes lignes de ce budget. Un budget qu’elle qualifie de transition « où nous initierons nos politiques et serons respectueux des projets engagés ».
Ce qui est engagé, c’est par exemple, le contrat de rénovation urbaine du quartier Nord. Les nouveautés à attendre, c’est, entre autres, les 300 000 euros qui iront à destination des quartiers ou les 700 000 qui serviront à l’aménagement des berges et à la mise aux normes du stade Guy-Boniface.
Le maire de Mont-de-Marsan demande une certaine indulgence. Trois semaines pour préparer un budget contre quatre mois en temps normal, c’est effectivement très peu. Elle reste néanmoins attachée aux principes déjà exposés : tenter de réduire les charges dites incompressibles et ne pas augmenter la fiscalité locale.
Bouclé en trois semaines. Avant d’en venir au budget primitif, sont d’abord examinés ceux des régies des eaux et des pompes funèbres. Pour l’opposition, c’est Alain Baché qui monte le premier au créneau.
Concernant l’eau, il pose la question que beaucoup se posent. « Y a t-il une volonté politique de pérenniser ce service public ? »
Geneviève Darrieussecq répond elle-même. Elle sait qu’une rumeur concernant sa volonté de privatiser le service a couru durant la campagne. Elle s’engage formellement. « Que le prix de l’eau n’augmente pas, sera une de nos préoccupations. » La réponse est convaincante. Ce budget-là est voté à l’unanimité.
Alain Baché, de nouveau, s’enquiert de la géothermie dont on se souvient que Philippe Labeyrie avait fait un de ses chevaux de bataille. Darrieussecq l’assure. « Nous vous ferons des propositions constructives. » Unanimité là aussi comme ensuite sur les pompes funèbres.
« La fin des arrangements ». Le futur complexe funéraire inquiète néanmoins le maire qui le fait savoir. Selon elle, « le projet est avancé et ne sera pas abandonné mais il est mal ficelé en terme de budgétisation ». La construction a nécessité un emprunt de 3,3 millions d’euros et rien n’est prévu pour faire face aux frais de fonctionnement.
Arrive l’exposé du budget primitif par le grand argentier, Jean-Pierre Pinto. Il marque la fin d’une union pas sacrée.
Surtout que l’adjoint aux finances démarre son exposé avec cette remarque forte. « Il faut mettre fin aux arrangements et retourner dans la légalité. » Renaud Lagrave ne relève pas, Abdallah El Bakkali y reviendra plus tard. Le premier secrétaire du Parti socialiste veut des détails sur les chiffres que le court temps de préparation n’a pas permis d’affiner. Les uns après les autres, les conseillers d’opposition s’interrogent qui sur la trop faible augmentation des salaires des personnels, qui sur les travaux dans les écoles, qui sur la réhabilitation des salles de sports, qui sur les réserves foncières? Les explications ne convainquent pas. Les huit de l’opposition votent contre.
Ils seront plus modérés au moment de voter les taux d’imposition. Pas augmentés donc et sur lesquels ils s’abstiendront. Jean-Philippe Guérini propose que le taux du foncier bâti soit augmenté et qu’à l’inverse la taxe d’habitation diminue. « Cela favoriserait les locataires ». « C’est sympathique », lui retourne Geneviève Darrieussecq. « Vous auriez dû le proposer dans votre programme électoral. »
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CONSEIL MUNICIPAL. –Jean-Pierre Pinto, adjoint au maire chargé des finances, a annoncé lundi vouloir mettre fin à certaines pratiques peu orthodoxes
Quels arrangements ?
:Jean-François Renaut |
Cela ressemble fort à un casus belli. En débutant lundi soir sa présentation du budget primitif de l’année, le premier de l’ère Darrieussecq, l’adjoint aux finances Jean-Pierre Pinto a lancé un pavé dans la mare. Le grand argentier a fait état de la volonté de la nouvelle équipe « de mettre fin aux arrangements » et de la nécessité de retourner « dans la légalité ».
Dans un premier temps, personne n’a réagi. Le premier à le faire a été Abdallah El Bakkali. « Je n’ai pas aimé les propos de M. Pinto. Qu’est ce que ça veut dire ? »
L’intéressé prend un exemple. « Une voiture municipale est prêtée durant un week-end. Qui est responsable s’il y a un problème ? » Si l’illustration est claire, on peut douter que ce seul exemple résume l’intégralité du problème, si problème il y a.
« Insinuations pas sérieuses ». Renaud Lagrave, leader de l’opposition, estime que « ces insinuations ne sont pas sérieuses. » « S’il y avait tant d’arrangements que ça, la Chambre régionale des comptes aurait mis son nez dedans. Or, elle est venue plusieurs fois à Mont-de-Marsan ces dernières années et elle n’a jamais rien dit sur le sujet. »
En outre, le leader de l’opposition s’interroge. « Si elle estime que les choses n’étaient pas faites dans la légalité, pourquoi la nouvelle majorité a-t-elle voté les comptes administratifs et de gestion 2007 ? »
« Ça n’a rien à voir », rectifie Jean-Pierre Pinto. « Si des délibérations avaient légitimé les choses, on aurait pu l’envisager. Là, ça fonctionnait à la tête du client. »
À la tête du client ? L’adjoint aux finances éclaire. « Il était alloué des salles de spectacle gratuitement à certains et pas à d’autres. Le choix était à la discrétion du maire ou de l’adjoint concerné. » Ce constat explique la délibération 21 votée lundi et fixant les tarifs de location des différentes salles municipales.
« Règles du jeu claires ». Autre illustration. « Durant la première semaine où j’ai pris mes fonctions, j’ai reçu plusieurs demandes de prêt de matériel. Par exemple, une centaine d’assiettes pour une réception. Ce n’était pas permis mais certains savaient que c’était possible et ne se privaient pas de demander. C’est ça que j’appelle des arrangements. » La délibération 20 adoptée sans les huit voix de l’opposition met noir sur blanc tous les tarifs de location, à l’attention des Montois comme des non-Montois. « Il faut avoir des règles du jeu claires et établies pour tout le monde. »
Pour corroborer la nécessité de rentrer dans la légalité, Jean-Pierre Pinto prend un dernier exemple : la subvention au CCAS. « Cette subvention doit être à l’équilibre, or on s’est rendu compte que fin 2006, le CCAS présentait un excédent de 200 000 euros et de 500 00 euros fin 2007. Ce n’est absolument pas légal. »