Le PS landais donne aussi dans l’anti-Sarkozy
Publié par cedric - le 09/05/2008

paru dans sud ouest du vendredi 9 Mai

POLITIQUE. Comme toutes les fédérations de France, les socialistes landais vilipendent l’action du président de la République

Il n’y avait pas de gâteau. Et encore moins de bougie. Nicolas Sarkozy a fêté en début de semaine sa première année de présidence de la République française mais il s’est trouvé assez peu de socialistes pour sabler le champagne. Évidemment, pas question d’en trouver un dans les Landes. Renaud Lagrave, en bon premier fédéral du PS départemental, n’y va donc pas par quatre chemins pour évoquer ce qu’il nomme « un triste anniversaire » et promouvoir une campagne lancée par son parti à l’échelle nationale et évidemment déclinée dans nos contrées sous la forme de tracts et d’une campagne d’affichage lancée ces jours-ci.
Haro donc sur le paquet fiscal et ses promesses de croissance non tenues qui font « de sa politique économique un échec » après avoir transformé « le président qui promettait l’augmentation du pouvoir d’achat en président de l’augmentation du prix d’achat. »
Pas plus d’indulgence pour sa politique sociale, « avec l’augmentation de la précarité et des emplois précaires quand 7 millions de Français sont déjà en-dessous du seuil de pauvreté », une couche sur les questions de santé et le démantèlement du service public _ « dans les Landes, avec la fusion de la DDE et de la DDA, il n’y a plus de ministère de l’agriculture » _ et une salve féroce sur l’éducation nationale, « où, en plus des 11 500 suppressions de postes, Xavier Darcos veut imposer le service minimum. Mais ce que ce ministre demande aux élus locaux, ça n’est ni plus ni moins que de nommer des briseurs de grève ! On revient à l’époque des forges ! Qu’il compte sur nous, aucun de nos élus n’appliquera cette mesure? »

« Sarkonomics. » Vous en voulez encore ? Laïcité menacée, alignements sur les États-Unis, non-consultation sur le mini-traité européen, immigrés expulsés, Grenelle de l’environnement bafoué, réforme des institutions ratée, sans parler du « mépris trop souvent affiché envers le peuple » : bling, bling, n’en jetez plus, la coupe présidentielle est pleine.
Mais alors, que fait le PS ? « Notre travail de parti politique est là : depuis un an, Françaises et Français voient s’accumuler projets et annonces dans une immense cacophonie. On doit mettre bout à bout tout cela pour montrer à qui et à quoi on a affaire. C’est une politique néolibérale qui est en train de nous être imposée. » En attendant ses échéances de la rentrée et un congrès décisif, le PS veut donc agir. Réagir surtout, après le camouflet de mai-juin 2007. Cette première contre-offensive, née de ces municipales 2008 si bien négociées, doit être suivie d’autres. En attendant, le prochain point d’orgue départemental est pour le 7 juin prochain, avec une convention fédérale délocalisée à Saint-Geours-d’Auribat, en Chalosse. Invité des socialistes landais ce jour-là, Liêm Hoang Ngoc, délégué national aux questions économiques, viendra présenter un ouvrage instructif. Le titre de son petit opuscule ? Sarkonomics. Tout un programme.