Des crédits pour l’abbaye d’Arthous, celle de Sorde et le site de Brassempouy.
Ce classement régional apportera des financements qui permettront au site de Brassempouy de développer un projet d’ouverture des grottes au public. Photo Loïc dequier
Une annonce faite, là encore hasard de la vie, en compagnie des deux conseillères générales sortantes de Peyrehorade et d’Amou, Isabelle Cailleton et Odile Laffite.
Le tourisme d’intérieur
L’Histoire n’étant pour rien dans ces considérations de mauvais aloi et étrangère aux résultats des cantonales, elle sera, en revanche, sensible à cette annonce. Car pour l’abbaye d’Arthous, sa voisine de Sorde, et les vestiges archéologiques de Brassempouy, être retenus comme sites majeurs par le Conseil régional reste avant tout synonyme de financements supplémentaires. Ce qui est toujours une bonne nouvelle quand on sait les difficultés que rencontrent les différents gestionnaires de tels joyaux. Des joyaux qui s’apparentent, dans bien des cas, à des cadeaux empoisonnés, tant leur conservation et leur remise en état coûtent cher.
Reste que si ces trois sites majeurs landais nourrissent d’importants projets d’investissements – c’est aussi la raison pour laquelle ils ont été retenus -, ils s’intègrent également dans une réelle volonté du Conseil régional et du Syndicat départemental du tourisme de développer ce qu’on appelle le tourisme intérieur.
« Il s’agit d’avoir une meilleure fréquentation de nos territoires », rappelle Renaud Lagrave. Soit d’offrir une alternative au tourisme côtier. Une fréquentation qui demande toutefois, au-delà des efforts de restauration, une plus grande accessibilité.
Ainsi l’abbaye d’Arthous projette-t-elle, parallèlement aux travaux sur l’église, de réaliser un parking et de remettre la cour en l’état. Sur le site de Brassempouy, un projet autour des grottes est à l’étude, de manière à les ouvrir aux visiteurs. Du côté de l’abbaye de Sorde, des fouilles archéologiques sont envisagées et les grottes de Duruthy pourraient, elles aussi, ouvrir au public.
1,5 million d’euros par an
En clair, si la Région a choisi d’investir, sur les trois prochaines années, près e de 1,5 million d’euros par an dans les huit sites majeurs qu’elle a retenus en Aquitaine – les trois landais donc plus la dune du Pilat, le verrou de l’estuaire de la Gironde, le château de Nérac, le triangle d’or de la vallée de la Dordogne… -, c’est dans le but de créer autant de l’attractivité que de l’activité. Sur les sites eux-mêmes, mais aussi dans les restaurants et les lieux d’hébergements à proximité. Élections ou pas.