ÉLECTIONS RÉGIONALES. Renaud Lagrave, tête de liste landaise, a présenté hier soir le programme du président sortant, Alain Rousset, dans les locaux du Parti socialiste de Dax
Au moment de présenter son programme pour les futures élections régionales du 14 et 21 mars prochain, la liste landaise du Parti socialiste estime posséder un double avantage indéniable. Celui, tout d’abord, d’avoir comme concurrent direct l’UMP Xavier Darcos, proche de Nicolas Sarkozy. Tête de liste en Aquitaine après avoir perdu la mairie de Périgueux, le nom de l’actuel ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville revient en boucle dans le discours de Renaud Lagrave, le premier des socialistes.
Son numéro 3, Stéphane Delpeyrat, résume d’ailleurs la situation en trois phrases : « M. Darcos… C’est laisser le sarkozysme à la région. Le pays manifeste sa désapprobation de manière de plus en plus vive face à cette politique. On n’a pas envie d’avoir une région Aquitaine gérée selon les mêmes méthodes que celle du pays. »
« Parole tenue »
Voilà bientôt douze ans que l’Aquitaine s’est teintée de rose avec l’arrivée à la présidence du Conseil régional d’Alain Rousset, aujourd’hui candidat à sa propre succession. Fort de son bilan, Alain Rousset en a d’ailleurs fait son slogan de campagne : « Parole tenue ». Un constat qui n’empêche pas le Parti socialiste de préparer l’avenir, tout en se servant de son vécu récent. « Selon l’hebdomadaire « Le Point », l’Aquitaine est la troisième région la mieux gérée de France, se félicite Renaud Lagrave. On voudrait venir nous dire que l’on aurait mal géré les régions alors que la dette de l’Aquitaine a été divisée par deux en l’espace de deux mandats. »
Avec une capacité d’autofinancement oscillant « de 280 à 300 millions d’euros » selon Stéphane Delpeyrat, la liste socialiste souhaite une Aquitaine « innovante, solidaire et écologique ». Elle veut aussi réaliser de nombreux investissements autour de ces trois thématiques fortes.
« Innovante » afin de poursuivre sa politique de l’emploi qui permet à l’Aquitaine d’avoir un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale. La formation professionnelle tout particulièrement avec « 7 stagiaires sur 10 qui retrouvent un emploi dans les six mois ».
Aides récupérées
Un soutien, également, « aux entreprises qui veulent investir dans la recherche, le développement et l’innovation ». Ces fameux « clusters » déjà mis en branle sur les filières glisse, aéronautique ou industrie du bois. Mais attention, Renaud Lagrave prévient : « Nous récupérerons les aides que la Région aura pu donner aux entreprises qui licencient tout en faisant des bénéfices. »
Le côté « solidaire » du programme rose, marqué également par des bourses allouées aux étudiants en médecine s’engageant à exercer quatre ans dans des zones rurales.
« Écologique » enfin, avec l’espoir de réduire de 30 % les émissions de CO2 d’ici à 2020. Un objectif qui passe notamment par la restauration « à l’identique de la forêt landaise ». La poursuite du plan rail également, lancé voilà 10 ans, avec un développement des TER grande vitesse et une politique menée entre la province d’Euskadi et l’Aquitaine, bientôt dotée d’une LGV.
Auteur : Benjamin Ferret
b.ferret@sudouest.com