Le Conseil Fédéral des Landes du Parti Socialiste s’est réuni le lundi 1 Septembre, après une semaine politique lourde de sens et de conséquence pour la vie de nos concitoyens, le fonctionnement de nos institutions et du parti socialiste. Comme chaque année au lendemain des universités d’été du PS à la Rochelle, où une délégation d’une trentaine de militants (es) landais s’était rendue, ce conseil fédéral qui comprend l’ensemble des dirigeants des sections et principaux élus socialistes landais a revêtu cette année une importance particulière.
A l’issue de près de 3 heures de débats sur la situation politique, la fédération des Landes demande solennellement la tenue au plus vite d’un congrès du PS afin de débattre et trancher les débats en cours entre socialistes. En effet la ligne politique réaffirmée par le gouvernement de Manuel Valls marque une rupture avec les 60 engagements de campagne de François Hollande qui faisait socle au sein de la famille socialiste et plus largement auprès d’une grande partie de la Gauche. La politique économique et sociale, les récentes décisions du gouvernement sur le pacte de responsabilité, le CICE, les 50 milliards d’économies sur le budget de l’Etat, appliqués sans débats et sans contreparties, créent les conditions d’une déflation tant que la croissance n’est pas de retour et d’un creusement des difficultés de nombre de nos concitoyens.
Elle tourne également le dos à un rassemblement de la gauche, durement remis en cause depuis quelques mois, augurant mal des prochains rendez vous électoraux, mais depuis la semaine dernière c’est une remise en cause même du rassemblement des socialistes à travers des déclarations inacceptables qui d’ailleurs perdurent.
La fédération s’inquiète fortement de l’avenir de notre Parti, c’est pourquoi nous demandons à ce que la ligne politique actuellement mise en œuvre fasse l’objet d’un débat au sein de notre Parti.
Notre histoire est faite de compromis pour nous rassembler, depuis quelques jours, sur l’autel de la crise politique économique et sociale, certains tentent de passer en force sur des orientations qui ne rassemblent ni les socialistes ni la gauche. Le conseil fédéral a jugé qu’il était de sa responsabilité d’interpeler les instances nationales du malaise qui traverse nombre de militants tant sur les dangers de la politique qui est menée, que sur la méthode employée qui conduiraient les socialistes à se ranger derrière une politique qu’ils n’ont pas choisi et qui par certains aspects bafoue les valeurs fondamentales de notre engagement socialiste.
Quel renversement de l’histoire pour les socialistes qui depuis Epinay ont basé leur rassemblement sur le débat, la synthèse, la proportionnelle et l’union de la gauche.
Par ailleurs, dans cette situation, le Conseil fédéral, à l’unanimité, a demandé à Renaud Lagrave de conserver ses fonctions de premier secrétaire jusqu’au prochain congrès, ce qu’il a accepté.