LAMINOIR CELSA : un projet positif pour l’environnement et l’économie
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Publié par cedric - le 26/01/2016
LAMINOIR CELSA : un projet positif pour l’environnement et l’économie

L’avenir du port de Bayonne est un sujet traité avec le plus grand sérieux.

Il fait l’objet d’une large concertation encadrée par un Schéma Directeur d’Aménagement impulsé par la Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, propriétaire du Port, avec la CCI Bayonne Pays Basque, son concessionnaire, et leurs partenaires.
Cette démarche, initiée à l’été 2011, dote le port de Bayonne d’un outil partagé de planification et de spatialisation de son développement à l’horizon 2024 : aménagement économique et industriel mais aussi urbain, environnemental, paysager et architectural.
Le 6 décembre 2013, à l’issue de nombreux échanges, le Schéma du Port de Bayonne, élaboré par Matthieu BERGE, a été voté à l’unanimité par toutes les parties prenantes incluant les villes riveraines : Bayonne, Anglet, Boucau, Tarnos, l’Agglomération Côte Basque Adour, la communauté de communes du Seignanx, les deux Conseils départementaux des Pyrénées-Atlantiques et des Landes, la Chambre de Commerce et d’industrie Bayonne Pays Basque et la Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes.
Le plan d’actions découlant de ce Schéma a ainsi été lancé dès 2014. Parmi les orientations validées collégialement se trouvent des dispositifs destinés à accueillir des projets industriels et logistiques sur le port, respectueux de l’environnement et créateurs de trafic maritime, de valeur ajoutée et d’emplois.
Il est vital pour le port de Bayonne d’attirer de nouvelles activités industrielles et logistiques génératrices de trafic après le départ de deux industriels majeurs (Raffineries du Midi et Célanèse), qui ont fait perdre un million de tonnes entre 2007 et 2009.
Le projet de laminoir de CELSA est donc une réelle opportunité pour le port et l’économie régionale, car il s’agit bien d’une nouvelle implantation industrielle d’envergure comme il en existe peu en France aujourd’hui. Il l’est aussi car il permet de renforcer et pérenniser la présence d’un acteur économique majeur, dont dépend 40% du trafic du port. Nous avons donc le devoir de le soutenir en nous assurant qu’il respecte les orientations définies dans le cadre du Schéma Directeur d’Aménagement du port de Bayonne.
Le projet de CELSA suit l’ensemble des procédures liées à ce type d’implantation. Le processus d’enquête publique, suivie du rapport du commissaire enquêteur, s’effectue dans les règles et fait partie des dispositifs de concertation pertinents entre acteurs privés, associations, particuliers et collectivités locales. Le projet de cette aciérie implantée depuis 1997 et qui emploie 200 salariés, a été présenté le 6 mai 2015 au Comité Stratégique Territorial composé des représentants des quatre communes riveraines, de l’Agglomération Côte Basque Adour, de la communauté de communes du Seignanx, des deux Conseils départementaux et de la Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes. Ce comité a émis un avis favorable à l’unanimité. En outre, le 24 juin 2015, le projet a été présenté aux associations dans le cadre du SPPPI Estuaire de l’Adour, structure de concertation pour la prévention des pollutions industrielles.
Le projet de laminoir de CELSA répond pleinement au cahier des charges fixé dans le cadre du Schéma directeur d’aménagement du port de Bayonne, et aux préconisations du Ministère du Développement durable et de l’Europe.
C’est un bon projet pour deux raisons :
1. Il répond au besoin de produire de l’acier en France et de limiter les impacts de ce type d’industrie sur l’environnement. La Commission européenne encourage la production d’acier par le recyclage des ferrailles et de la fonte grâce au four à arc électrique, méthode employée par l’aciérie CELSA. Selon la Commission Européenne, produire de l’acier par recyclage permet de réduire de 75% l’impact énergétique et d’économiser 90% des ressources naturelles (minerai de fer ou charbon). Selon le Ministère du Développement Durable, fabriquer de l’acier via la filière recyclage de ferrailles permet de réduire de 72% les émissions de CO2. Par ailleurs, il faut savoir que, déjà aujourd’hui, les niveaux de consommation d’eau et de rejet de CO2 évalués dans le cadre de l’activité actuelle de CELSA respectent les seuils autorisés par la DREAL, Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, et fixés par arrêté préfectoral. Demain, en créant une nouvelle usine à proximité du site actuel, CELSA permettra de recycler sur place 1,3 million de tonnes de ferrailles.
2. Le bénéfice pour le site de CELSA à Bayonne est de pérenniser l’activité existante et de la développer grâce au laminoir avec à la clé 200 nouveaux emplois directs sur le port et 53% de trafic supplémentaire. La nouvelle unité de CELSA permettra d’éviter ce qu’on appelle une « rupture de charge » en exportant des produits semi-finis. On profite de la chaleur des billettes d’acier en sortie de l’aciérie existante pour les laminer directement dans la seconde usine toute proche, au lieu de refroidir les billettes pour les transporter dans une autre unité éloignée, puis les réchauffer à nouveau et fabriquer le produit fini.
C’est la technique la plus propre de produire l’acier dont les industriels européens ont besoin. Sur le plan économique, toute la valeur ajoutée est produite sur place, au port de Bayonne, permettant d’augmenter la production de CELSA à 1,2 million de tonnes tout en respectant les objectifs de la COP21, et en créant au Pays Basque 800 emplois directs et indirects.
Côté portuaire, le trafic évoluerait de +53% en passant des 750 000 tonnes actuelles à 1,150 million de tonnes, auxquelles s’ajoutera un trafic ferroviaire de 300 000 tonnes.
C’est donc pour l’ensemble de ces raisons, que la Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes et la Chambre de Commerce et d’Industrie Bayonne Pays Basque ont toutes deux émis un avis favorable à ce projet de laminoir dans le cadre de l’enquête publique.
André Garreta, président de la Chambre de Commerce et d’industrie Bayonne Pays Basque
Renaud Lagrave, vice-président du Conseil régional d’Aquitaine Limousin Poitou-Charentes