Militant socialiste depuis 1986 j’ai passé l’âge de faire des sermons ou d’imposer un quelconque choix de vote aux uns et aux autres, néanmoins je pense que mon histoire et mon tempérament m’oblige à prendre position lors de ce congrès. De par mon histoire personnelle je connais très bien les premiers signataires des 4 motions et ce n’est certainement pas sur les personnes que mon choix s’est fait, loin s’en faut.
Mon choix est dicté par plusieurs raisonnements que nous avons couchés sur le papier depuis quelques semaines et encore une fois dans le dernier texte paru il y a quelques jours, n’en déplaise à certains, les élus sont aussi des militants, ils ont le droit comme tout le monde de donner leur avis.
Tout d’abord la question qui est posée aux socialistes est celle de l’unité, dans les Landes nous sommes nombreux à penser que c’est cette unité qu’il nous faut préserver comme nous l’avons toujours fait dans l’histoire derrière Henri, y compris quand pendant 30 ans nous avons été minoritaires au niveau national. La période politique doit être analysée avec froideur et lucidité, nous venons de subir une défaite historique aux présidentielles alors que c’était un des nôtres qui était candidat, nous avons en plus subi une seconde défaite aux législatives que j’ai personnellement mal vécue, la troisième défaite serait l’explosion de notre parti, je m’y refuse.
Comment faire croire à nos concitoyens que nous aurions changés en quelques mois, sans analyse de nos défaites, sans débats, sans orientations et sans ouvertures vers l’extérieur ? Dans ce moment j’ai choisi de donner une chance à l’aventure collective mais aussi de tenter de donner un sens à nos engagements respectifs comme élus locaux, c’est un engagement important de respecter enfin les territoires.
Personne et encore moins moi n’est autorisé à donner des médailles du mérite en socialisme mais j’ai la faiblesse de penser que ce congrès n’est pas celui des orientations mais bien celui de la survie de notre famille politique, le temps des débats s’ouvre avec notre congrès, à ce moment-là nous verrons bien quelles seront les analyses des uns et des autres, pour ma part je n’ai pas changé d’avis sur nos alliances, sur la nécessaire exemplarité des élus, sur l’Europe, la lutte contre les inégalités ou la défense du service public par exemple.
À travers mon vote pour Olivier Faure je donne une chance à notre famille politique mais je ne signe aucun blanc-seing à personne, je garde mon autonomie, ma liberté et mon engagement, seuls les militantes et militants des Landes auront à me juger dans les urnes, c’est à eux seuls que je dois mes mandats, je ne l’oublie pas.