Je visitais mardi l’entreprise Rayonier de Tartas, plus connue sous le nom de la Papete, elle est engagée dans la transition énergétique et a prévu dans les prochaines années des développements très intéressants pour notamment les nouvelles mobilités.

Afin de répondre à l’objectif de la feuille de route Néo-Terra d’améliorer la performance énergétique de 30% du secteur industriel d’ici 2030, la Région a développé un programme de soutien spécifique.

S’inscrivant dans le programme « Usine du Futur » le Conseil régional soutient la compétitivité des entreprises en accompagnant les études et les investissements en faveur de l’efficacité énergétique.

A ce titre, la Région soutient l’entreprise Rayonier AM, un des plus importants producteurs au monde de cellulose de spécialités, raffinée à partir de la pâte de bois et utilisée dans la fabrication de dérivés cellulosiques aux applications multiples (encres, peintures, vernis, béton…), produits utilisés par les industries pharmaceutiques, alimentaire, de la cosmétique et de la construction.

En 2011, l’usine de Tartas (ex Tembec Tartas) a quitté définitivement le domaine de la papeterie pour se consacrer principalement à la production de celluloses de spécialités. Ainsi, l’usine se définit aujourd’hui comme une « bioraffinerie », partant d’une matière première bois pour arriver à la production de cellulose de haute pureté pour usages chimiques.

L’usine de Tartas, engagée depuis 2015 dans une démarche d’amélioration de la performance énergétique, a signé un Contrat de Partenariat et de Croissance avec la Région Nouvelle-Aquitaine pour la Transition énergétique, visant à réduire ses consommations énergétiques de 15% d’ici 2021.

Deux premières tranches de travaux ont été votées en novembre 2017 et novembre 2018, permettant de générer 36,74 MWh d’économie d’énergie et d’éviter l’émission de 916 tonnes de CO2 par an. L’action phare de cette troisième phase d’investissements est la réduction des consommations d’énergie fossile du site.

La chaudière à liqueur noire « STM » a été conçue pour brûler des liqueurs noires issue de la cuisson de pâte de rayonne et/ou de fluff. Depuis la date de construction l’usine a été convertie pour produire des pâtes de spécialités qui produisent des types de liqueurs très différents. L’adaptation du fonctionnement de la chaudière à la combustion des différents types de liqueur noire a engendré au fil des années de multiples situations de consommations supplémentaires d’énergie fossile, notamment pour soutenir la combustion.

En améliorant la qualité de la combustion via l’ajout de réfractaires et de nouvelles techniques de ramonage, le site espère réduire de 10% au minimum leurs consommations d’énergie fossiles de la chaudière STM. S’ajoutent à ce poste principal des actions « standard » telles que le calorifugeage et l’amélioration du parc de purgeurs du site ainsi que deux études de faisabilité.

Cette troisième phase permet de réduire de 10,3 % de la consommation d’énergie importée sur le site.

L’aide à l’investissement régionale est de 538 901€ sur un total d’investissement de 1 501 447€ HT