Le président du GIP du littoral Aquitain, Renaud Lagrave, est venu visiter les aménagements apportés au niveau de la plage dans le cadre du plan-plage.

Depuis la Pointe de Grave jusqu'à Hendaye, les membres du GIP littoral veillent sur les 230 km du cordon dunaire et portent des projets axés sur le développement durable, dans le souci de préserver cet espace exceptionnel et fragile. Le schéma plan -plage, l'un des projets phare du Groupement d'intérêt public (GIP) a été lancé dès 2009. « Depuis 2006 et quarante ans après la Miaca (1), l'idée était de mêler l'État qui joue un rôle important et les collectivités locales dans une stratégie globale de préservation du littoral, précisait Renaud Lagrave. Il faut que les territoires se prennent en main, et ce dans ce même objectif de protection du littoral et de développement durable ».

Le plan-plage résulte d'une analyse prospective qui a donc été menée en partenariat avec les services de l'État et les collectivités au sein du GIP. Tous sont donc tombés d'accord sur un cadre général d'aménagement tout en conservant l'espace naturel : état des lieux, études thématiques, réflexions et expertises ont été réalisées et des solutions envisagées pour lutter contre l'érosion du littoral sous la maîtrise d'ouvrage du GIP. Ceci a abouti à une coordination de tous les projets d'aménagement des plages littorales mais adaptés à l'environnement local. 70 projets sont actuellement en cours.

Protection des espaces

Hervé Bouyrie, le maire de Messanges a expliqué en quoi consistait le plan-plage, un aménagement différent, s'il est urbain, naturel, ou d'accueil loisir. Il s'agit d'une requalification de la station balnéaire sur un périmètre défini qui préconise un certain nombre de mesures : avec aménagement de la tête de plage, de l'accessibilité, du stationnement, un accueil sécurisé, des sanitaires, un poste de secours, des structures pour des activités sportives annexes et sans oublier l'esthétique. Les travaux d'un montant de 330 000 euros, réalisés sous l'égide de l'ONF (maître d'œuvre) ont bénéficié de subventions : « 30 % du Feder (fonds européen), 20 % du FNADT, (l' État, Fonds national d'aménagement et de développement du territoire), 15 % par la Région ainsi que le Conseil général et 20 % à la charge de la commune », annonçait l'élu en soulignant tout l'intérêt de s'inscrire dans cette dynamique et le souci de protection de l'espace naturel.

Les Landes en pointe

Un élément important pour Renaud Lagrave qui tranchait : « On ne fait pas n'importe quoi ! Il faut tenir compte des évolutions liées aux risques, et requalifier les plages en prenant en considération la structure pour les MNS et son accès, les bâtiments construits trop proches du cordon dunaire, le parking et limiter l'impact de la voiture… Un travail reconnu sur le plan national. « Les Landes représentent le département le plus avancé en la matière. » Et de citer les aménagements terminés à Contis, la plage des Estagnots de Seignosse. Moliets, Léon, la plage des Casernes de Seignosse et Messanges en cours de finalisation du projet. Il ne faut pas oublier que les tempêtes de l'hiver et l'érosion naturelle ont mis à mal plusieurs postes de secours (22 millions de dégâts), d'où la nécessité d'un équipement plus léger et démontable qui permettra de préserver le milieu naturel. Renaud Lagrave a mis en exergue le « poste du futur » : réalisé entièrement en pin maritime, utilisable toute l'année, un projet qui s'appuie sur la filière locale, moins cher, esthétique et donc à la pointe de l'innovation.

Isabelle Chambon

(1) Miaca : Mission interministérielle pour l'aménagement de la Côte Aquitaine.