A la surprise générale, François Bayrou a donc indiqué ce jeudi 3 mai qu’à titre personnel, il votera pour François Hollande ce dimanche 6 mai pour le second tour de l’élection présidentielle, lui a eu le courage de rendre public son choix.

Il rejoint en cela un certain nombre d’élus locaux du MODEM qui avait pris position pour François Hollande dans une tribune dans le journal Le Monde, pas de trace dans cette liste de responsable du MODEM montois, ni de Mme la Maire pourtant éminente responsable locale, régionale et nationale de ce parti.

A l’heure où j’écris ces lignes, les montois ne savent donc pas quel sera le vote de leur édile, pourtant la politique est bien une affaire de choix et de transparence.

Au-delà de nos choix politiques différents, pour moi, cela pose un problème démocratique: l’élection présidentielle est très certainement celle qui compte le plus dans la vie politique française, nous avons pu le constater avec le taux de participation du dimanche 22 Avril.

Alors, je vois venir les « Oui, mais il faut distinguer le national du local, ça n’a rien à voir » Dans le monde des bisounours, certainement, mais pas à Mont de Marsan, ni ailleurs en France: les choix en termes de jeunesse, d’éducation, de santé, de pouvoir d’achat, de logement, d’emploi…, les différences de priorités sont si fortes entre les différents candidats que le résultat de cette élection aura forcément un impact à Mont de Marsan.

Ce qui n’est pas acceptable dans cette période c’est de laisser l’UMP additionner, sans réaction,  les voix du centre, de la droite et de l’extrême droite, faisant tomber les digues qui permettent à certain de justifier leur vote xénophobe. Entre les deux tours, les déclarations, les invectives et les discours nourrissants la peur et la haine, de la part du candidat sortant, ne peuvent pas laisser indifférents les démocrates de ce pays, certains l’ont compris et ont réagis avec courage.

Pour la maire, le changement, ce n’est visiblement pas maintenant.