Landes : la Région Nouvelle-Aquitaine soutient la compétitivité des entreprises, le numérique, la santé, les lycées et le développement des infrastructures culturelles et ferroviaires
Région Aquitaine Limousin Poitou Charente
Publié par renaud.lagrave - le 22/11/2017

Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Renaud LAGRAVE, Vice Président et les élus régionaux se sont réunis en Commission Permanente ce vendredi 17 novembre 2017 à la Maison de la Région à Limoges et ont voté 494 dossiers pour un montant total de 608 004 877,35 €.

Plusieurs dossiers phares concernent les Landes dont les suivants :

Le Conseil régional œuvre en faveur du développement du très haut débit

11.065 M€ au Syndicat Mixte Départemental d’Equipement des communes des Landes (SYDEC 40) pour soutenir le développement de la fibre optique dans le département

Dans le cadre de sa compétence numérique, le SYDEC 40 a pour mission l’animation, la coordination de l’aménagement numérique ainsi que la mise en œuvre du Schéma Directeur Territorial d’Aménagement Numérique. Le Syndicat Mixte a obtenu un engagement financier de l’Etat concernant son dossier de demande de subvention dans le cadre de l’appel à projets France Très Haut Débit et devrait bénéficier d’une aide de l’Union Européenne sur le dispositif des fonds européen de développement régional (FEDER). Après une phase d’opérations de montée en débit sur boucle locale cuivre, le SYDEC 40 s’est engagé dans un projet de fibre optique à l’abonné (Ftth). Aussi, en vue du déploiement d’une première phase de 34.943 prises de fibre à l’abonné d’ici à 3 ans, le SYDEC a donc sollicité une aide financière de la Région, aide qui lui a été accordée à hauteur de 11.065 M€.

La Région Nouvelle-Aquitaine soutient la compétitivité et l’innovation des entreprises

… issues de l’agro-alimentaire et du milieu agricole…

150.000 € à Protifly (Mont-de-Marsan) pour l’aider à développer un nouveau process de production d’insectes

En s’inscrivant dans une démarche d’économie circulaire, la jeune entreprise Protifly propose aux producteurs alimentaires une solution rémunératrice de valorisation de leurs déchets organiques en ressources durables par l’élevage d’insectes. Ainsi, Protifly récupère des résidus alimentaires d’origine végétale (céréales, fruits et légumes…) pour nourrir un diptère tropical, l’Hermetia Illucens, dans le but de produire protéines et

lipides pour l’alimentation animale. Le résidu de l’élevage, une fois séché, est un excellent engrais, contenant les nutriments essentiels à la fertilisation des sols. Protifly se place donc sur deux maillons de la chaine de valeur : l’amont, avec une solution de valorisation par l’élevage d’insectes rémunératrice pour ses partenaires, et l’aval, par la production de bio-ressources durables à destination de l’alimentation animale, de l’agriculture et de la chimie verte. Leur projet vise au développement d’un nouveau process de production d’insectes. En effet, ProtiFly a mis au point un procédé industriel d’élevage afin de répondre à deux problématiques majeures que sont la valorisation de la biomasse et la production de protéines durables. L’entreprise cherche désormais à développer un prototype pilote préindustriel et valider les différentes étapes du process avant de passer à l’ère industrielle en 2019.

Crise Influenza Aviaire : la Région soutient les producteurs landais dans leurs investissements matériels en faveur de la biosécurité

659.821,20 € à Lafitte SAS (Montaut) pour soutenir ses investissements matériels

Lafitte est spécialisé dans l’abattage et la découpe de canards ainsi que la transformation et la commercialisation de produits de canard. Sa production est essentiellement sous IGP Sud-Ouest et Label rouge. La société compte 170 employés. Ses produits transformés sont vendus principalement sur le marché national via des boutiques ou la vente par correspondance. Elle réalise aussi de l’abattage pour de petits producteurs. Suite aux deux épidémies d’influenza aviaire, et en raison d’un trafic important de véhicules de transport de canards sur son site, l’entreprise revoit ses conditions de biosécurité sur son site. Elle investit donc dans un tunnel de lavage à eau chaude de caisses et une station de lavage de camions. Elle va également séparer les flux de véhicules sales et de véhicules propres sur son site.

300.000 € à l’EARL Siepalm (Benquet) pour son projet de « ferme du futur »

Siepalm est une exploitation agricole spécialisée dans l’élevage et le gavage de canards. Elle développe un projet de « ferme du futur » dans la commune de Benquet. L’objectif de cet établissement est d’élever et de gaver 24.200 canards Label rouge. Il emploiera huit personnes à mobilité réduite qui seront supervisées par un responsable de site. Cette ferme sera composée de 5 bâtiments doubles pouvant recevoir chacun un lot de 1.100 canards. Un parcours enherbé sera disponible pour chaque bâtiment. La conception de la partie élevage a été imaginée afin d’être conduite de manière quasi-automatique avec peu d’intervention humaine. Les équipements sont adaptés aux employés à mobilité réduite. Les bâtiments répondent aux nouvelles exigences en matière de biosécurité. Ainsi, un système automatique nettoiera les locaux, et l’eau et les matières seront évacuées grâce à la forme en U du sol des bâtiments.

… du secteur forestier local…

445.000 € à Tembec (Tartas) pour soutenir la société dans son programme en faveur d’une meilleure efficacité énergétique

Tembec est un des plus importants producteurs au monde de cellulose de spécialités, raffinée à partir de la pâte de bois et utilisée dans la fabrication de dérivés cellulosiques aux applications multiples (encres, peintures, vernis, béton…), produits utilisés par les industries pharmaceutiques, alimentaire, de la cosmétiques et de la construction. En 2011, Tembec a quitté définitivement le domaine de la papeterie pour se consacrer principalement à la production de celluloses de spécialités. Ainsi, l’usine se définit

aujourd’hui comme une « bioraffinerie », partant d’une matière première « bois » pour arriver à la production de cellulose de haute pureté pour usages chimiques. L’usine de Tartas emploie 320 personnes et est engagée depuis 2015 dans une démarche d’amélioration de sa performance énergétique.

Tembec Tartas s’est engagée dans un Contrat de Partenariat et de Croissance avec la Région Nouvelle-Aquitaine pour la Transition énergétique, visant à réduire ses consommations énergétiques de 15% d’ici 2021, soit 82 GWh. Ainsi, la première tranche de travaux du programme d’actions d’efficacité énergétique retenus pour 2017 permettra de réduire de façon notable sa consommation de biomasse et d’électricité mais aussi de produire plus d’électricité d’origine renouvelable via leur cogénération biomasse qui sera revendue au réseau. Dans le cadre de ce programme pluriannuel, la Région finance à hauteur de 445.000 € les actions retenues en 2017 (soit le remplacement d’un économiseur, la remise en service et l’optimisation de l’unité de concentration, l’optimisation des fuites de vapeur, le remplacement des purgeurs défectueux et l’optimisation électronique des moteurs de la station d’épuration). Sera aussi visée par la subvention une étude de faisabilité pour la réduction de la consommation de gaz dans les chaudières à liqueur.

… et de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS)

28.000 € à l’association des Projets Locaux Ouverts Utiles Coopératifs et Solidaires – PLOUCS (Rion-des-Landes) pour accompagner les porteurs de projets de l’ESS

L’association, créée en 2017, est issue de diverses expériences de coopérations territorialisées entre acteurs landais de l’ESS. Après un travail d’ingénierie, ce collectif a décidé de créer l’association des PLOUCS dans l’objectif de développer et consolider l’ESS dans les Landes via la coopération (mise en commun, partage, mutualisation de moyens et développement de projets collectifs), et la diffusion des valeurs de l’ESS, prioritairement auprès des jeunes par des actions d’information et de sensibilisation. Ce collectif propose notamment de formaliser une méthodologie d’accompagnement des porteurs de projets dans le cadre de la création d’activité ESS pour le territoire du Nord des Landes, en articulation avec l’incubateur développé dans le sud du département par le Pôle Territorial de Coopération Économique (PTCE) Sud-Landes. L’objectif de cette articulation est de permettre à des porteurs de projets, individuels ou collectifs, de bénéficier d’un accompagnement spécifique dans l’émergence de leurs projets, du stade de l’idée à l’amorçage de l’activité. L’enjeu est de permettre une réponse de proximité pour un territoire enclavé afin que l’offre de service soit accessible aux porteurs de projets du territoire qui souhaiteraient également implanter leur action sur ce territoire. Une personne sera spécifiquement chargée de coordonner et d’animer un collectif large de référents-accompagnateurs intervenants sur des expertises transversales, des expertises associatives et sectorielles.

Le Conseil régional oeuvre en faveur de l’innovation dans le secteur médical

2M€ au Département des Landes (Mont-de-Marsan) pour la création d’une structure expérimentale et innovante pour les patients atteints de la maladie d’Alzheimer

Le Département des Landes a décidé de s’engager activement dans l’accompagnement de la maladie d’Alzheimer qui touche 5% des personnes de plus de 60 ans et 20 % des plus de 80 ans. Dans les Landes, 8.000 personnes environ en sont atteintes. Il a ainsi initié, en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine, un projet de Living Lab, structure expérimentale et innovante dédiée : le Village landais Alzheimer. Le groupement d’intérêt public Village landais Alzheimer est ainsi chargé de gérer,

animer et développer cette structure. Il associe de nombreux acteurs publics et privés pour favoriser l’implication de tous à la vie du Village et améliorer la prise en charge des malades d’Alzheimer et de leurs proches.

Situé à Dax, sur une parcelle de 5 hectares, le living lab accueillera, en 2019, 120 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et apparentées, quel que soit le stade de la maladie. Il accueillera également 120 bénévoles et 120 personnes faisant partie du personnel. Il se présente comme un véritable village de 10.000 m² avec ses quartiers d’habitation, ses commerces (bar-restaurant, épicerie…), ses équipements (centre culturel, jardin potager, mini-ferme…) et services (coiffeur, cabinet médical), à l’intérieur duquel les résidents bénéficieront d’une grande liberté de mouvement. Sécurisé, mais néanmoins ouvert sur l’extérieur, il proposera de nombreuses activités aux résidents (sport, musique, jardinage…), à leurs proches, mais aussi aux habitants des quartiers avoisinants et aux associations locales. Le village développera également des expérimentations en matière d’utilisation de nouvelles technologies d’appui aux patients atteints d’Alzheimer. Expérimentation unique en France, ce Village accueillera également un Centre Ressources destiné à développer la recherche et l’innovation sociale et médicale, et la formation à destination des professionnels de santé qui interviennent dans cette structure.

Soutien au développement des équipements culturels en milieu rural…

300.000 € à l’Ecran des Pins (Biscarosse) pour la rénovation du cinéma Le Renoir

La commune de Biscarrosse est équipée du cinéma Le Renoir, qu’elle exploite par le biais d’une délégation de service public confiée à la SAS Ecran des Pins. Depuis une dizaine d’années, il enregistre entre 45.000 et 60.000 entrées annuelles pour atteindre, en 2016, près de 64.000 entrées. Les trois labels ont été obtenus en 2015 et 2016 et l’établissement a été salle pilote pour l’installation du numérique en ex-Aquitaine. Cependant, la jauge actuelle du cinéma ne lui permet plus de satisfaire les besoins d’une commune à la population croissante, à laquelle s’ajoute l’activité estivale. Le bâtiment comprend actuellement deux salles de cinéma réparties sur deux niveaux d’une capacité de 232 et 96 places (soit 591 m²). La ville souhaite rénover le bâtiment existant et créer deux salles supplémentaires afin de porter la capacité à 550 places et à une superficie de 1.502 m². Suite à la réalisation des travaux, le nombre de spectateurs envisagé se situerait entre 89.000 et 98.000 par an. La Région soutient cette rénovation à hauteur de 300.000 €.

… et actions en faveur de la modernisation de ses lycées

450.000 €au lycée Charles Despiau (Mont-de-Marsan) pour l’extension et la restructuration de l’externat et la rénovation de l’internat.

110.000 €à EPLEFPA des Landes (site de Dax – polyculture Elevage) pour la modernisation de l’exploitation afin de conforter les résultats économiques, la démarche qualitative et les exigences environnementales. Cette action, liée à la biosécurité et à l’environnement, comprend la création d’une fumière, et la création d’un sas sanitaire et d’une salle de réception visiteurs.

60.000 €au lycée Gaston Crampe (Aire-sur-Adour) pour le remplacement de la centrale SSI (Système de Sécurité Incendie) de l’internat et des détecteurs associés (en complément de 370.000 €déjà votés).

 

20.000 €au lycée des Métiers Haroun Tazieff (Saint-Paul-Lès-Dax) pour la mise en oeuvre du Campus des Métiers et des Qualifications Bois Forêt

La subvention vise à prendre en compte les frais administratifs, de communication et liés à la mise en oeuvre du Campus. Le plan d’actions et les projets validés s’inscrivent dans les orientations des campus des métiers et des qualifications, elles-mêmes déclinées en trois axes : renforcer les liens entre l’école et l’entreprise, promouvoir l’enseignement et la formation professionnelle, et assurer la gouvernance du Campus, tout en s’adaptant aux besoins spécifiques de la filière Forêt-Bois sur le territoire. Il s’agira ainsi de renforcer la visibilité du campus, de renforcer, animer et développer le réseau des établissements partenaires, constituer et animer un comité scientifique, organiser des formations, favoriser l’ouverture à l’international et participer au projet de sécurité sur le chantier.

Infrastructures : soutien à la ligne capillaire fret Mont-de-Marsan – Tarbes

2.65 M€pour sauver la ligne capillaire Mont-de-Marsan – Tarbes

Une partie de la ligne Tarbes – Mont-de-Marsan est fermée à l’exploitation depuis le 1er janvier 2014. C’est à la suite d’une première limitation de vitesse à 50 km/h, puis à 20 km/h, et à la dégradation des infrastructures que SNCF a estimé fin 2013 que la sécurité des circulations ferroviaires ne pouvait plus être assurée, même à vitesse limitée. Néanmoins, à ce jour, aucun projet de déclassement de la ligne n’est aujourd’hui initié. Plus aucune circulation n’a eu lieu entre les gares Aire-sur-Adour et Tarbes depuis 2008.

Pour des questions d’urgence, les choix suivants ont été faits : se concentrer en phase 1 sur la portion Mont-de-Marsan – Barcelonne-du-Gers, ligne encore en circulation avec une prise en charge du dossier par SNCF Réseau. Les phases 2 et 3 (phase entre Maubourguet et Tarbes pour desservir l’entreprise Biotricity (65) puis le tronçon central) relèveront quant à elles de la Région Occitanie avec prise en charge du dossier par SNCF Réseau Occitanie. Les Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie ne participeront donc financièrement que sur leurs tronçons respectifs.

Les nombreuses Installations Terminales Embranchées sur la ligne confirment le potentiel de cette ligne avec des flux importants, devant permettre, avec une ligne opérationnelle, d’assurer l’optimisation du maillage dans une boucle avec pour destinations l’usine Abengoa (Lacq – 64) et les ports néo-aquitains. Un scénario avec 5 M€de travaux a donc été élaboré entre l’Etat, SNCF Réseau et la Région Nouvelle-Aquitaine avec pour ambition de sauver cette ligne donnant ainsi une perspective aux entreprises et à l’Opérateur Ferroviaire de Proximité pour faire le choix d’une logistique ferroviaire et permettre d’envisager à moyen terme de consolider les trafics par les travaux sur le reste de la ligne en Occitanie.