Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et les élus régionaux se sont réunis en Commission permanente ce vendredi 15 février 2019 à l’Hôtel de Région à Bordeaux et ont voté 247 dossiers pour un montant total de 1 482 788 994, 43 euros. Plusieurs dossiers phares concernent les Landes, dont les suivants :
Soutien aux projets innovants et aide aux investissements dans les entreprises landaises
236 132 euros à Action Pin (Castets) pour l’aider au développement d’un nouveau produit de biocontrôle > 3 créations d’emplois à la clé
DRT, créée en 1932 par des industriels et des propriétaires forestiers landais, est une entreprise spécialiste des dérivés de la résine du pin, et en particulier du pin maritime cultivé dans les Landes. Aujourd’hui, le groupe DRT emploie 1445 personnes à travers 12 filiales. Action Pin est la filiale du groupe dédiée à la formulation, la fabrication et la distribution de spécialités à base de dérivés du pin sur deux marchés : l’agricole et l’hygiène.
Le projet concerné par l’aide régionale est celui du « marché agricole ». Les produits proposés par l’entreprise sur ce marché sont applicables sur l’ensemble des cultures vigne, maraîchage, arboriculture, grandes cultures. Dans un contexte qui tend au développement du biocontrôle, avec une croissance de 15 à 20 % par an, l’entreprise souhaite donc développer un nouveau produit de biocontrôle en valorisant des dérivés issus du pin.
96 450 euros à Serelle (Magesq) pour soutenir ses investissements productifs
> 2 créations d’emplois à la clé
L’entreprise Serelle est implantée à Magesq depuis 1968 où elle exerce son activité dans les domaines de la chaudronnerie, la serrurerie, la mécano-soudure, la découpe laser ainsi que la finition et le montage. Les différentes productions sont soit des éléments de machines, soit des bâtis mécano-soudés (cadres métalliques pour le transport de bouteilles de gaz, chariots de manutention pour la Poste, les verriers, faux châssis pour camionsnacelles…). L’entreprise compte une centaine de clients dont Lectra, Linde, Quadria, Air Liquide… L’entreprise souhaite aujourd’hui investir dans les équipements suivants : une cellule de découpe laser, une cellule robotisée de soudure pour les pièces de moyennes dimensions – permettant d’augmenter sa qualité de soudure, réduire ses coûts et améliorer le confort et la sécurité du personnel – une machine de découpe de tube automatique pour remplacer l’actuelle qui demande de nombreuse manipulations et des machines de cintrage et de roulage, qui sont indispensables pour être autonome dans le secteur de la chaudronnerie et ne pas avoir à sous-traiter chez un concurrent. Ces investissements, soutenus à hauteur de 96 450 euros par le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, devraient permettre à l’entreprise d’augmenter sensiblement sa productivité et d’embaucher deux collaborateurs en production.
La Région soutient l’économie numérique, les start-up…
129 960 euros à Materr’up (Saint-Geours-de-Maremne) pour soutenir les investissements de la start-up
Créée en octobre 2018 et installée à Domolandes (Saint-Geours-de-Maremne), Materr’up propose des solutions innovantes pour le secteur de la construction. En effet, le secteur du bâtiment est très consommateur d’énergie et fortement émetteur de CO2 (32 % des consommations énergétiques mondiales) en raison principalement de la consommation de béton. Pour répondre à cette problématique, Materr’up développe des solutions bascarbone dont le coeur technologique repose sur un liant breveté. Il s’agit de proposer une alternative environnementale aux bétons de ciment conventionnels en proposant des bétons de terre, formulés à partir d’argile de carrière ou de terre d’excavation de chantier. Les solutions de Materr’up sont dites bas-carbone pour trois principales raisons : la fabrication du liant Materr’up ne nécessite pas de cuisson, les déblais du chantier de la construction sont réutilisés et valorisés directement sur place dans la fabrication du béton (pas de transport, production locale), et les performances thermiques sont procurées par les propriétés intrinsèques de la terre (rafraîchissante, régulation du taux d’humidité…). A iso-performances mécaniques, ces bétons de terre permettront à terme de réduire de 70 à 80% les émissions de CO2. Un label expérimental réglementaire (E+C-) préfigurant la future réglementation énergétique a été récemment lancé. Il ne s’agira plus seulement de performances énergétiques mais également de performances environnementales. L’ambition de Materr’up est ainsi de créer une société technologique de solutions bas carbone pour une architecture durable, dont le but est de décarboner la construction. La Région accompagne ce projet innovant à hauteur de 129 960 euros.
24 000 euros à l’Etablissement Bernadet (Saint-Vincent-de-Tyrosse) pour l’aider à sa transformation numérique
Cette société familiale, fondée par Jean-Jacques Bernadet, est implantée dans le sud des Landes depuis 1988. Acteurs de l’industrie de production et de distribution de plats cuisinés surgelés à base de produits de la mer, ils ont évolué sur leur marché par le biais des exigences clients et des différents référentiels au fil de ces trente dernières années. Le développement de produits de marques distributeurs sur des réseaux spécialisés ainsi que l’ouverture des produits sur des acteurs de la grande et moyenne surface a fait largement évolué le projet d’entreprise. En effet, ces développements n’auraient pas été possibles sans le travail des équipes pour l’obtention des certifications incontournables aujourd’hui dans le secteur (produits labellisés « développement pêche durable ») en 2018. Dans ce contexte, le système de données en amont, comme en aval, les place de fait dans un contexte d’exigences de traçabilité et de dématérialisation que la société ne peut plus assurer avec le système d’information actuel. Dès 2017, les dirigeants avaient sollicité un diagnostic d’aide au choix d’une solution informatique mené par Agrotec qui a permis de valider une proposition aujourd’hui retenue avec les sociétés Adour Gestion Informatique (AGI) et Assistance Technique Informatique (ATI). Le Conseil régional octroie une aide de 24 000euros.
…mais aussi les entreprises de l’ESS
25 000 euros à Michieletto (Labastide-Chalosse) pour soutenir le rachat de l’entreprisepar 5 de ses salariés
Michieletto est une société spécialisée dans les travaux de charpente et de couverture. Elle effectue également des travaux d’entreprise générale du bâtiment. Elle est positionnée sur un marché moyen et haut de gamme. Le territoire d’action de cette société s’étend essentiellement sur le sud des Landes, l’agglomération de Mont-de-Marsan et la zone littorale – côte landaise (Capbreton, Hossegor, Seignosse), et dans une moindre mesure la côte basque et le bassin d’Arcachon. La société compte 11 salariés. Le gérant fondateur a décidé de faire valoir ses droits à la retraite et de céder l’entreprise à 5 de ses salariés. Le carnet de commande et la notoriété de l’entreprise laissent envisager qu’un chiffre d’affaires solide sera assuré, dans la continuité des exercices précédents. De même, la valeur et l’état du matériel de production laissent envisager que la SCOP n’aura pas besoin de faire d’investissements productifs dans les trois années à venir. La Région soutient cette reprise à hauteur de 25 000 euros.
Actions en faveur de la formation et de l’insertion des demandeurs d’emplois
31 682 euros au LEGTA1 Hector Serres – CFPPA2 (Oeyreluy) pour soutenir la création d’un site de formation à destination des demandeurs d’emplois à Doazit Ce projet est né de la volonté de la commune de mettre à disposition un site permettant de développer une formation destinée aux demandeurs d’emploi en difficulté sur un territoire relativement éloigné des centres de formation. Le site proposé est au coeur du village de Doazit autour d’une motte féodale, sur laquelle était construit un château de bois au moyen âge. Ce site est actuellement difficile d’accès, fermé et délaissé, sa mise en valeur permettra une réouverture au public. La formation mise en oeuvre sur ce site par le CFPPA des Landes permettra aux stagiaires de valider un Certificat d’Aptitudes Professionnelles (CAP) agricole de jardinier paysagiste donnant un accès direct à l’emploi. La période prévisionnelle de formation est de mars à juin 2019. L’effectif prévu est de 10 stagiaires, dans le cadre d’un parcours d’une durée moyenne de 534 heures, dont 408 heures en centre et 126 heures en entreprise (stages conventionnés et rémunérés). La Région soutient cette action de formation à hauteur de 31 682 euros.
73 500 euros au CREPS de Talence pour la mise en oeuvre du Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport, (BPJEPS) – mention Surf à Soustons
Le surf est une activité dite « en environnement spécifique » et à ce titre, seuls les établissements du ministère des sports sont habilités à les mettre en oeuvre. Ainsi, le CREP est le seul organisme de formation à pouvoir mettre en place cette formation en Nouvelle- Aquitaine. Le CREPS travaille en étroite collaboration avec la Fédération Française de Surf et l’UCPA3, acteurs historiques dans cette filière et aussi, depuis plusieurs années, avec des partenaires privés (écoles de surf) et des associations (clubs de surf), répartis sur tout le territoire néo-aquitain, ainsi qu’avec de nombreuses structures réparties sur la totalité du littoral français. Cette formation propose une validation complète du Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport (BPJEPS) mention surf de niveau IV. Sur les 10 dernières années, le taux de réussite au diplôme se situe entre 98 et 100% et le taux d’insertion avoisine les 100% ; surtout salariés en CDD saisonniers de 4 à 6 mois mais aussi une part croissante de création d’entreprise. Cette formation permet à des demandeurs d’emploi de se qualifier en éducateurs sportifs encadrants et ainsi répondre aux besoins récurrents de l’économie touristique de la Nouvelle-Aquitaine. La période prévisionnelle de l’action est de février 2019 à octobre 2019. L’effectif prévu est de 20 stagiaires pour un volume global de 18 000 heures conventionnées et rémunérées (dont 600 heures en centre et 476 heures en entreprise).
Lycées : actions en faveur d’opérations structurantes
Lycée général Sud des Landes (Saint-Vincent-de-Tyrosse) :
300 000 euros pour la réfection de la charpente et de la toiture,
55 000 euros pour la ventilation de la salle de musculation,
25 000 euros pour le remplacement des volets roulants de l’accueil / laboratoire et la remise en peinture (complément de 65 000 euros déjà voté), soit un total de 380 000 euros.
1 Lycée d’Enseignement Général et Technologique Agricole
2 Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole
3 Union nationale des centres sportifs de plein air
Lycée professionnel agricole de Chalosse (Mugron) :
200 000 euros pour la création d’un plateau sportif (études et 1ère tranche),
80 000 euros pour la mise en sécurité de l’atelier,
25 000 euros pour la remise en état du couloir de l’externat,
25 000 euros pour des travaux de sécurité de l’externat, soit un total de 330 000 euros.
Lycée général et technique Charles Despiau (Mont-de-Marsan) :
250 000 euros pour la restructuration et l’extension de l’administration,
30 000 euros pour la rénovation du terrain de sport, soit un total de 280 000 euros.