La communauté de communes a été retenue pour une étude de réaménagement
Le littoral aquitain est un lieu de villégiature prisé et le tourisme, l’un de ses principaux secteurs d’activités. Toutefois, dans un contexte de concurrence accru entre destinations, de vieillissement de certaines infrastructures, il est nécessaire de repenser l’aménagement des stations balnéaires et d’envisager un renouvellement de l’offre touristique. Elle doit être en phase avec l’évolution des comportements des vacanciers, les réalités socio-économiques des territoires.
« Des aménagements qui tiennent compte des enjeux du développement durable et répondent aux besoins des clientèles touristiques et des populations permanentes », précise Renaud Lagrave, président du Groupement d’intérêt public (GIP) Littoral aquitain.
L’institution qui regroupe les services de l’État et les collectivités territoriales vient de lancer une vaste étude prospective et innovante, dont l’objectif est de mettre à la disposition des élus locaux une méthode et des outils pour adapter l’offre touristique sur leur territoire et requalifier les stations balnéaires.
Une étude unique : « Si le constat est partagé par d’autres régions à vocation touristique, nous sommes les seuls à aller aussi loin et nous projeter à l’horizon 2020-2040 », ajoute Renaud Lagrave qui en attend des résultats spectaculaires. Il estime que cela permettra de prendre « un temps d’avance sur d’autres destinations ».
Océan, lac et forêt
Parmi les trois sites retenus, on trouve la Communauté de communes de Mimizan avec les stations de Bidart (64) et d’Audenge (33). Un territoire qui, depuis de nombreuses années, mène une réflexion sur son positionnement touristique et s’efforce d’articuler son offre autour d’un triptyque : océan, lac et forêt.
« Le tourisme est une compétence intercommunale qui s’appuie sur l’ensemble des atouts du territoire et les éléments qui constituent son identité. C’est pour cela que nous l’avons mis en avant, afin de garantir un développement équilibré », souligne le président du Conseil communautaire, Christian Plantier.
L’accueil de vacanciers est la deuxième économie la plus importante du territoire, après l’industrie du bois. L’un des enjeux de cette étude consiste à équilibrer au mieux les usages entre les activités productives, l’économie résidentielle et celle liée aux vacanciers. « Le site des Papeteries de Gascogne en est un élément structurant qu’il s’agit d’articuler avec le tourisme et non plus à considérer comme un frein à son développement », précise Jacques Lamothe, président de la commission développement économique et touristique. L’office intercommunal de tourisme propose ainsi des visites de découverte autour de la filière forêt bois qui s’appuient sur la richesse naturelle, patrimoniale et industrielle du bois.
Définir un programme
L’objectif de l’étude est de définir sur chaque site un programme d’aménagement avec une planification dans le temps et l’espace – architecture, urbanisme, équipements, animations et événements – ainsi qu’une estimation financière pour une mise en œuvre opérationnelle. Plusieurs cibles ont été identifiées pour articuler les réflexions sur les aménagements à mener avec le souci d’une démarche de développement durable, c’est-à-dire : favoriser l’écomobilité, maîtriser la consommation d’espace, l’utilisation du bois. Tout cela pour mettre en place une offre touristique qui échappe aux aléas de la saisonnalité, tout en étant cohérente avec l’économie résidentielle.
Un autre objectif essentiel est d’optimiser les coûts d’entretien et de maintenance des infrastructures dès la conception, afin de rendre les projets « soutenables » par les collectivités locales sur le long terme. Les premiers résultats sont attendus au printemps 2015.